Une récente étude réalisée par IEVA (Independant european vape alliance) a interrogé la consommation des vapoteurs et leur rapport aux arômes dans les liquides. Il semblerait que ces goûts jouent un rôle majeur dans leur consommation. Par extension, ces liquides aromatisés joueraient donc un rôle essentiel dans l’efficacité du sevrage tabagique grâce à la cigarette électronique.
Les arômes font l’attrait de la cigarette électronique
L’étude menée en Europe par IEVA entre volontairement en écho avec une étude américaine publiée en 2018. Les deux arrivent à peu près aux mêmes conclusions : 80 % des vapoteurs utilisent des liquides sucrés et 60 % des liquides gourmands. Également, 80 % des vapoteurs ont arrêté de fumer grâce à la cigarette électronique et seulement 35 % d’entre eux ont utilisé au moins une fois un liquide goût-tabac.
Si l’on en croit la plupart des sondages, il semble bien que les arômes jouent un rôle majeur. Ceux qui essayent d’arrêter de fumer savent bien que les moments à risque concernent le goût. Résultat, en fumant un e liquide pina colada, un ancien fumeur réduit les risques de rechute lorsqu’il sort boire un verre avec ses amis. Pareil lorsqu’il associe un arôme avec le café, etc.
La dominance des goûts sucrés surprend
Dans cette étude, la prédominance des goûts sucrés et l’attrait qu’ils suscitent chez les vapoteurs à de quoi surprendre. Effectivement, les fumeurs perdent une partie importante de la sensibilité de leurs papilles. Résultat, ils captent moins bien les goûts et deviennent surtout beaucoup moins intéressés par le sucre.
Instinctivement, on pourrait penser que les vapoteurs garderaient donc un intérêt plus marqué pour le salé. Pourtant, c’est exactement l’inverse. Il semblerait que le sevrage réveille les papilles et stimule l’intérêt pour le sucre. Il serait donc intéressant de conduire une étude sur l’impact de la cigarette électronique sur la prise de poids pendant le sevrage. Effectivement, une partie de cette prise de poids s’explique par le regain d’intérêt des anciens fumeurs pour le sucre.
Une étude qui s’oppose clairement aux politiques anti-vape
Depuis quelques années, de plus en plus de gouvernements et de ministères de la Santé s’interrogent sur la cigarette électronique. Ils se montrent particulièrement méfiants vis-à-vis des e liquides et de leurs arômes. Certains pays s’apprêteraient même à les interdire.
Pour les professionnels du secteur, ce serait une grave erreur. Cette étude va très clairement dans son sens et ne cache pas les convictions de ceux qui l’ont menée. Il faut donc prendre ses résultats avec un certain recul. Il n’en reste pas moins que 30 % des vapoteurs ont assuré qu’ils se fourniraient au marché noir si les arômes sucrés étaient interdits et 9 % qu’ils recommenceraient à fumer.
