Pourquoi 40 % des Français boudent le dentiste ?

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Près de la moitié des Français trouvent inutile la consultation régulière d’un dentiste. Que ce soit dans un cabinet comme ADN ou les structures publiques de santé, ils sont rares à s’y rendre. Certains avancent le prétexte de la cherté des soins quand d’autres évoquent les délais d’attente longs. Nous nous penchons sur la question dans cet article.

Entre phobie, négligence et méprise de la médecine dentaire

Que les peurs sont dures à déraciner ! En effet, malgré les avancées en matière de technologie pour l’avènement des interventions sans douleur, on continue à penser qu’aller voir l’orthodontiste, c’est aller à un abattoir. Beaucoup ne comprennent pas encore que le dentiste n’est pas un arracheur de dents ! C’est pour montrer que les phobies sont, pour une part importante, responsables de l’absence des Français dans les centres spécialisés en médecine bucco-dentaire.

  • Une autre cause de la désaffection des Hexagonaux à l’égard de l’orthodontie, c’est l’attente relativement longue qu’impose le spécialiste. En moyenne, il faut compter 40 jours pour être reçu dans un cabinet. Dans certaines régions, le délai dépasse même les trois mois.
  • On observe cependant que 75 % des habitués affirment aller dans les hôpitaux seulement en cas d’urgence. Un tel comportement traduit une méconnaissance du fonctionnement de l’appareil bucco-dentaire, et on gagnerait à opter pour la prévention. En effet, les mesures de prévention permettent d’éviter la quasi-totalité des affections comme la gingivite.

On évite aussi le dentiste pour des raisons financières. Ce qui est en cause dans un premier temps, c’est le coût des interventions. Il ne faut pas mettre des gants pour le reconnaître, les soins dentaires coûtent cher. Selon une étude de l’association des consommateurs 60 millions de consommateurs, citée par le magazine en ligne Metronews, on a dépensé dans les prothèses dentaires 5 milliards d’euros au cours de la seule année 2012 en France. Or, de ce montant, c’est seulement le quart qui est rétrocédé par la Sécurité sociale. Au vu de toutes ces raisons, les Français préfèrent ne rien faire.

Des solutions pour amener plus de gens à voir régulièrement un dentiste

Pour ce qui concerne la peur de la blouse blanche, une sensibilisation à l’endroit des personnes concernées devrait pouvoir les guérir de cette phobie désormais inutile. Les délais d’attente, quant à eux, étaient certes très importants il y a quelques années. Mais ce n’est plus tellement le cas aujourd’hui, quand on sait s’y prendre. En effet, il est possible de contacter rapidement un spécialiste en se servant des plateformes de mise en relation entre les professionnels de la médecine et les internautes.

On peut, en outre, faire face aux coûts élevés des soins de deux façons. La première, c’est de mieux s’informer sur les possibilités de remboursement offertes par l’assurance générale. Le manque d’information empêche parfois les patients à se faire rembourser les dépenses engagées pour leurs traitements chez le dentiste. Une combinaison judicieuse entre le régime général et une complémentaire dentaire peut aider à diminuer considérablement les dépenses dans les soins dentaires.

Que faire à votre niveau personnel ?

Quand c’est une urgence sanitaire, on ne peut pas éviter d’aller dans un centre dentaire. Mais avec de petites actions quotidiennes, il est possible de réduire le passage devant le docteur à la seule consultation annuelle recommandée. Il n’y a pas de formule magique pour cela. Il vous suffit de suivre les règles de conduite préconisées par l’Union française de la santé bucco-dentaire (UFSB). Elles consistent dans :

  • Le brossage quotidien d’environ deux minutes deux fois en 24 h
  • L’emploi d’un dentifrice fluoré
  • L’utilisation du fil dentaire le soir
  • Une alimentation équilibrée.

Ce sont des gestes simples, mais efficaces lorsqu’ils deviennent des habitudes de vie. Comme on l’a vu, les raisons qui empêchent les Français d’aller régulièrement en consultation chez le dentiste ne sont pas toujours fondées. Des campagnes de sensibilisation bien ciblées peuvent faire renverser la vapeur !

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